Consommer durable, c'est consommer local

Je veux parler ici de consommation non technologique : nourriture, boisson...
Forcément, en consommant local, on évite de manger un produit qui vient de loin donc qui a nécessité des carburants fossiles (non renouvelables donc non durables et polluants) pour être acheminé.
Voilà pourquoi, il faut favoriser la consommation de nourriture produite localement. Dans cette optique, je compte monter une coopérative biologique qui se fournira chez des paysans des environs proches et respectueux de leur environnement.
Cette coopérative n'a pas de finalité lucrative et sera auto-gérée par ses coopérateurs. C'est un fonctionnement qui a fait ses preuves depuis 1972 au centre ville de Lyon d'où je viens. Je vais donc implanter l'expérience à Saint Mandrier sur mer. Vous pouvez me poser toute question pour y participer ou pour vous aider à le faire près de chez vous.
La mise à disposition d'un local est la bienvenue.

très bonne initiative
j'aimerais avoir quelques précisions :
est ce que cette coopérative fonctionnera comme une AMAP ?

Oui et non.
Oui car la coopérative s'approvisionne auprès de producteurs locaux.
Non car les coopérateurs n'achètent pas à l'avance plusieurs mois de paniers.
En fait, les coopérateurs sont assez nombreux pour assurer une souplesse des commandes de leur côté et une assurance d'écouler sa production au paysan. Je m'explique : supposons que 10 familles soient dans la coopérative.
Chaque semaine, chacune commande en fonction de ses besoins pour la semaine à venir.
Globalement, cela permet à chacun de ne pas manger forcément une denrée dont il est saturé car il suffit de ne pas la commander. D'autre part, si la famille part en congé, elle ne commande rien. Pratiquement, avec une dizaine de famille, le paysan reçoit de toute façon une commande conséquente et se fiche du détail ou de faire des paniers uniformes. Il servirait par exemple 10 kg de patates plus ou moins 1 ou 2 kg suivant les envies de frites ou la saturation en purée des membres.
Au niveau financier, les coopérateurs avancent en début de mois leur consommation au trésorier qui règle le paysan à échéances régulières.
C'est de l'autogestion au sens ou si le coopérateur ne prévoit pas correctement, par exemple : il consomme plus que prévu, et bien personne ne va lui envoyer d'huissier. En revanche, le mois suivant il avancera plus et il remboursera le solde précédent. Pour faire cela, il faut une certaine souplesse : donc un fond d'entrée dans la coop ajusté sur les revenus des participants.

très intéressant en effet,
personnellement, ce qui m'a freiner à profiter d'une AMAP, c'est justement le fait d'avancer une somme correspondante à un an de paniers dont on ne choisi pas le contenu, et qu'on a obligation de venir récupérer.
De plus, l'engagement par rapport à la proximité n'est pas toujours évident.
Je suis très intéressé par ta démarche, et je ne pense pas être le seul......

as tu un lien d'une coopérative de ce genre en fonctionnement ?

Ben en fait, ce genre de coopérative n'a pas besoin de vitrine (type internet) car elle fonctionne par cooptation dans le proche voisinage et bien souvent des gens attendent des années avant de pouvoir y adhérer. Les prétendants attendent qu'une personne quitte et lui cède ainsi sa place.
En effet, ce genre de structure ne peut pas grossir indéfiniment sans mettre en péril l'équilibre démocratique et autogestionnaire.
Le mieux étant d'en constituer une autre. En général, le seul frein est la disponibilité d'un local car la coopérative étant à but non lucratif pour assurer des prix raisonnables, il est impossible de louer un lieu commercial classique.
Donc, la méthode préconisée est la prolifération virale sur leur lieu d'exil par les coopérateurs qui s'exilent (comme moi).
Dans un premier temps, un garage généreusement mis à disposition par un coopérateur peut faire l'affaire pour entreposer et livrer les denrées.

Très bien,
tu pourras compter sur moi pour t'aider à trouver un local

Je profite de cette discussion pour savoir si tu penses pouvoir faire de même avec la volaille, le poisson, et la viande.....

Oui, c'est possible. La coopérative assure en général une permanence une fois par semaine : 2 heures un soir.
La difficulté vient de là : y aura-t-il du poisson le jour en question? La veille : si la mer est démontée ou si le mistral a soufflé, le pêcheur ne sera pas sorti. Après, la discussion porte sur la capacité de congélation sur le lieu et la volonté des coopérateurs : poisson extra frais ou congelé éventuellement.
Pour la bidoche, les coopérateurs sont souvent végétariens. Donc sans parler d'intolérance entre coopérateurs, ceux qui veulent en manger quand même n'offriront qu'un maigre débouché pour l'éleveur.
Le mieux est alors d'avoir un paysan (fruits et légumes) qui a quelques bêtes : vaches pour beurre, fromages ou yaourts (chèvres aussi), et peut-être quelques lapins à tuer sur commande. Evidemment les poules sont aussi bienvenues pour leurs oeufs, et aussi pour quelques exécutions occasionnelles. Mais il faut bien comprendre qu'on ne peut pas avoir un débit de supermarché.

merci pour toutes ces précisions

salut à tous,
juste pour faire suivre l'info aux autre participants de ce forum, la coop est créée et fonctionne avec 12 foyers
nous pouvons avoir des légumes, des pains, du miel, et bientôt des oeufs, des pâtes, du café......
comme quoi, quand on veut......on peut

je suis dans une amap qui fonctionne un peu sur le meme principe que cette cooperative, et franchement c'est vraiment super, j'y suis depuis peu et je recommande a tout le monde de sauter le pas! j'arrive a manger sans avoir acheter en + des legumes en semaine., panier bien founit.